Jusqu'ici, seule la carte d'identité était suffisante pour entrer sur le territoire britannique. Mais avec le Brexit, les règles ont changé : le Royaume-Uni veut contrôler son immigration, et l'exigence du passeport fait partie des nouvelles mesures. 

Le passeport permettra «d'empêcher les bandes criminelles organisées et autres personnes d'abuser du système», a justifié le ministère de l'Intérieur britannique dans un communiqué. Il estime que les cartes d'identité sont «plus faciles à contrefaire que les passeports». En 2020, 48% des faux documents détectés à la frontière britannique étaient d'ailleurs des cartes d'identité européennes ou suisses, d'après les données du gouvernement. 

Il y aura tout de même quelques exceptions au passeport obligatoire. Les ressortissants Irlandais, ainsi que les citoyens européens ou suisses disposant d'un statut de résident au Royaume-Uni pourront continuer d'utiliser seulement leur carte d'identité jusqu'au 31 décembre 2025. 

Pour tous les autres en revanche, l'exigence du passeport s'applique. «En mettant fin à l'utilisation des cartes d'identité non-sécurisées, nous renforçons notre frontière et répondons à la volonté du peuple de reprendre le contrôle de notre système d'immigration», a conclu la ministre de l'Intérieur, Priti Patel.

L'immigration était l'un des principaux arguments des pro-Brexit. La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, décidée par référendum en 2016, a permis au gouvernement britannique d'édicter ses propres lois sans se plier à la politique migratoire des Vingt-Sept. Le Brexit a été effectué officiellement le 31 janvier 2020 à minuit. Le Royaume-Uni a ensuite bénéficié d'une période de transition, avant de se conformer aux règles post-Brexit, depuis le 1er janvier 2021. 

Par CNEWS