Au moins dix Rohingya ont été blessés en tentant d’échapper à un incendie qui a ravagé le camp de réfugiés de Nayapara, au Bangladesh, jeudi 14 janvier. Le feu, qui s’est déclaré vers 2 heures (19 heures, heure de Paris mercredi) a détruit plus de 500 baraques de fortune, a précisé le commissaire aux réfugiés du Bangladesh, Rezwan Hayat.
Selon les autorités, si aucune mort n’est à déplorer, le sinistre a laissé plus de 2 000 personnes sans abri dans ce camp, situé dans le sud-est du pays, qui abrite des dizaines de milliers de réfugiés dont certains depuis les années 1990. « Plus de 500 maisons ont été brûlées, elles étaient faites de tôles et de bambous. Nous avons immédiatement fourni de la nourriture chaude, des bambous et des bâches aux personnes affectées pour qu’elles puissent reconstruire leurs maisons », a fait savoir M. Hayat. Une enquête a été ouverte sur l’origine de l’incendie, qui pourrait être parti d’un réchaud à gaz, très utilisé par les réfugiés.
« Un nouveau choc dévastateur »
Le directeur de l’ONG Save the Children Bangladesh, Onno van Manen, a déclaré dans un communiqué que l’incendie était « un nouveau choc dévastateur pour la population rohingya, qui endure des épreuves indicibles depuis des années ».
Le Bangladesh compte environ 750 000 Rohingya réfugiés, minorité musulmane persécutée dans la Birmanie voisine, à majorité bouddhiste, menacés de génocide selon l’Organisation des Nations unies. Ils ont fui en 2017 une épuration ethnique menée dans l’ouest de ce pays par l’armée et des milices bouddhistes.
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