Le coronavirus et le froid compliquent la vie des SDF à Marseille

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 Le coronavirus et le froid compliquent la vie des SDF à Marseille 
Alors qu'on vient de basculer en 2021, la crise sanitaire doublée de la crise économique et sociale n'arrangent pas le quotidien de milliers de sans-abris en France. À Marseille, les 1.200 places d'hébergement ne suffisent pas à accueillir tous les SDF dont le nombre semble exploser.

Emmanuel Macron avait pourtant promis "que plus personne ne dorme à la rue avant la fin 2017". On est bien loin de l'objectif affiché, d'autant que 2021 restera une année encore largement marquée par la crise sanitaire apparue en 2020. L'épidémie de Covid-19 et ses conséquences se font déjà sentir sur les plus précaires d'entre nous. 

"Un SDF est mort sur un banc, les gens pensaient qu'il dormait." - Daniel Jacquin de l'association "On se gèle dehors"

À Marseille, l'une des villes les plus pauvres de France, la précarité ne cesse d'augmenter et se voit à chaque coin de rue. "C'est dramatique, s'insurge Daniel Jacquin de l'association "On se gèle dehors" fondée en 2013 et qui vient en aide aux SDF en distribuant nourriture et vêtements. C'est de pire en pire, surtout le quartier de la gare Saint-Charles. L'hiver quand il fait froid, les gens veulent aider alors que le record de décès c'est souvent le mois de juin. Souvent des crises cardiaques, tellement les SDF boivent. Il y en a un, Gilbert, il est mort sur un banc, les gens pensaient qu'il dormait alors qu'il était mort"

Le chiffre de 12.000 SDF dans la deuxième ville de France est régulièrement avancé mais il comprend les migrants, les Roms en plus des sans-abris communément admis. 

Parmi les sans-abris, "Flo" et Eric, respectivement depuis quatre et dix ans dans la rue, acceptent de se confier à France Bleu Provence. 

Rencontre avec Eric et Flo, deux SDF à Marseille entre la gare Saint-Charles et la Porte d'Aix.

Quelque 1.200 places d'hébergement sont dédiées aux SDF à Marseille notamment les centres de Madrague-ville et de Forbin. Mais le nombre de sans-domiciles est tel que ça ne suffit pas pour tous les accueillir.

"La rue est moins dangereuse que les centres d'hébergement." - Flo, 31 ans, SDF depuis quatre ans

D'ailleurs, beaucoup de SDF préfèrent rester dans la rue. "La rue est moins dangereuse que les centres d'hébergement, selon Flo, âgé de 31 ans, sans-domicile depuis 4 ans. Parce que c'est tous les toxicomanes qui vont dedans. La plupart des SDF sont malades, ils ont l'hépatite C, l'hépatite B et j'en passe. On est tous dans un petit foyer où les maladies tournent, faut pas croire. Moi quand j'y vais, c'est vraiment pour reposer mes pieds en sang. Parce que quand tu marches 30 km par jour, à un moment tu as les pieds cassés. Le dos est en miette, le moral aussi. Du coup, une nuit de repos et après on retourne dans la rue. On fait notre petite manche pour la journée et on boit. C'est obligatoire parce qu'on n'a rien à faire et pour survivre, tout simplement"

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Par francebleu.fr

 

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