+ Paris MatchActuInternational Les partisans de Donald Trump appellent à "emprisonner" Gretchen Whitmer

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Gretchen Whitmer 
Gretchen Whitmer, qu'un groupe d'extrême droite projetait d'enlever, fait de nouveau l'objet
d'accusations de la part de Donald Trump.

En 2016, les supporters de Donald Trump scandaient «Lock her up» («Emprisonnez-la») à l'encontre de Hillary Clinton. Quatre ans plus tard, ces mêmes mots visent Gretchen Whitmer. La gouverneure démocrate du Michigan, qui n'a pas mâché ses mots pour dénoncer le manque de réaction de la Maison-Blanche lorsque la première vague de Covid-19 a frappé son État, a fait l'objet des chants des partisans du président américain lors d'un meeting à Muskegon, dans le Michigan, samedi. Il s'agit d'un État crucial pour Donald Trump, qu'il avait remporté de justesse (0,3 point d'avance sur Hillary Clinton) en 2016 mais dans lequel les sondages le placent loin derrière Joe Biden (7,9 points d'avance pour le démocrate, selon FiveThirtyEight). Gretchen Whitmer a été élue gouverneure en 2018, succédant au républicain Rick Snyder, en poste depuis 2011.

Donald Trump à Muskegon, dans le Michigan, le 17 octobre 2020.
Donald Trump à Muskegon, dans le Michigan, le 17 octobre 2020. © Carlos Barria / Reuters

Ces appels à emprisonner la gouverneure sont d'autant plus scrutés qu'elle a fait l'objet d'un projet d'enlèvement de la part d'un groupe d'extrême droite, les Wolverine Watchmen. Quatorze hommes ont été arrêtés et mis en examen, dont sept pour «soutien au terrorisme». Les suspects prévoyaient de kidnapper Gretchen Whitmer depuis sa résidence secondaire, près de laquelle ils avaient fait des repérages. Ils avaient également pour projet de s'en prendre à des policiers et à envahir le Capitole de l'État -où des personnes armées avait fait irruption, au printemps, pour dénoncer le confinement-, le tout pour provoquer une guerre civile dans le Michigan.

Interrogée, la gouverneure démocrate a dénoncé les attaques du président américain, qualifiées de «plaisanteries» par sa belle-fille Lara Trump, membre de son équipe de campagne : «C'est incroyablement perturbant que le président des États-Unis, dix jours après un projet d'enlèvement me visant, pour me juger et m'exécuter, ait été démantelé, qu'il y retourne, inspire, appelle et incite à ce type de terrorisme intérieur. C'est mal. Cela doit cesser. C'est dangereux, non seulement pour ma famille et moi, mais aussi pour les fonctionnaires qui font leur travail dans tout le pays pour protéger leurs concitoyens. Des gens de bonne volonté des deux bords politiques doivent se lever, dénoncer la situation et faire retomber les tensions. Ce sont les États-Unis d'Amérique. Nous ne tolérons pas des actions qu'il a soutenues et c'est pour cela que nous devons tous être unis.»

Mais le message d'unité lancé par Gretchen Whitmer ne semble pas être passé. La Trump War Room, un des comptes Twitter de la campagne Trump, a assuré que la gouverneure avait donné une autre consigne : «Elle a affiché un signe "86 45" pendant son apparition à la télé. 86 peut être l'abréviation pour tuer quelqu'un. Whitmer encourage des tentatives d'assassinat contre le président Trump, quelques semaines après que quelqu'un a envoyé un colis rempli de ricine à la Maison-Blanche.» Le «45» étant une référence au fait que Donald Trump est le 45ème président américain.

Gretchen Whitmer avait en effet ce panneau, mais a assuré que le nombre 86 ne signifiait qu'éjecter, et non pas tuer, en référence à un code utilisé dans le monde de la restauration pour évoquer le refus de servir un client -une définition confirmée par le dictionnaire Merriam-Webster.

Par Paris Match

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