Ces pays qui renoncent à ratifier l'accord d'extradition avec Hongkong

Loading...
La France, l'Allemagne ou encore le Canada ont renoncé à ratifier l'accord d'extradition avec Hongkong. 
Paris a annoncé ce lundi renoncer à ratifier cet accord en raison de l'imposition par la Chine
d'une loi de sécurité controversée dans l'ancienne colonie britannique.
C'est une liste qui s'allonge. La France est le dernier pays en date à renoncer à ratifier l'accord d'extradition avec Hongkong en raison de l'imposition par la Chine d'une loi de sécurité controversée dans l'ancienne colonie britannique, comme l'a annoncé ce lundi la diplomatie française.
"A la lumière des derniers développements, la France ne procédera pas en l'état à la ratification de l'accord d'extradition signé le 4 mai 2017 entre la France et la Région administrative spéciale de Hongkong", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll. L'accord prévoit la possibilité d'extrader toute personne recherchée par l'une des deux parties et se trouvant sur le territoire de l'autre. Il est actuellement en cours d'examen au Parlement français, qui doit en autoriser au préalable la ratification par le président, un scénario désormais improbable.

La loi imposée par Pékin à Hongkong concernant la sécurité nationale a été promulguée par la Chine le 30 juin, après une vague de manifestations pour les libertés à Hongkong. Elle vise à y réprimer la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères, en réponse au mouvement de contestation visant le pouvoir central depuis l'an dernier dans ce territoire semi-autonome. Elle constitue le changement le plus radical pour Hongkong depuis sa rétrocession par le Royaume-Uni à la Chine en 1997. Les militants pro-démocratie y redoutent une érosion sans précédent des libertés et de l'autonomie.
La France a aussi appelé à la tenue "dans les meilleurs délais" des élections législatives à Hongkong, initialement prévues en septembre et reportées vendredi dernier d'un an pour cause de coronavirus au terme d'un mois marqué par la disqualification des candidats du mouvement pour la démocratie. "Il est essentiel que les élections puissent être tenues dans les meilleurs délais et dans des conditions permettant une expression démocratique sincère, en accord avec les droits et libertés garantis par la Loi fondamentale de Hongkong", relève la porte-parole du quai d'Orsay.

  • L'Allemagne
L'Allemagne a quant à elle déploré le report du scrutin, y voyant une "nouvelle atteinte aux droits des citoyens de Hongkong". Dès vendredi, Berlin avait annoncé suspendre le traité d'extradition qui la lie à Hongkong, en réaction à l'introduction par la Chine de la loi controversée sur la sécurité et du report des élections législatives dans cette ancienne colonie britannique.

  • La Nouvelle-Zélande
D'autres pays ont également annoncé la suspension de leur traité d'extradition avec Hongkong. C'est le cas de la Nouvelle-Zélande le 28 juillet en raison de sa "profonde préoccupation" quant à la nouvelle législation en vigueur dans l'ex-colonie britannique. "L'adoption par la Chine de la nouvelle loi sur la sécurité nationale a érodé les principes de l'Etat de droit" et "a violé les engagements de la Chine auprès de la communauté internationale", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Winston Peters.

Cette suspension, alors même que la Chine est le plus important partenaire commercial de Wellington, est justifiée car "la Nouvelle-Zélande ne peut plus avoir confiance dans l'indépendance du système judiciaire de Hongkong par rapport à la Chine", a-t-il ajouté. La Chine a en retour annoncé ce lundi suspendre l'accord d'extradition entre Hongkong et la Nouvelle-Zélande. 

  • Le Canada, la Grande-Bretagne et l'Australie
Trois partenaires de la Nouvelle-Zélande au sein de l'alliance des services de renseignements "Five Eyes" (Canada, Grande-Bretagne, Australie) avaient également suspendu unilatéralement leur traité d'extradition avec Hongkong., Par mesure de rétorsion, Pékin avait annoncé le 28 juillet la suspension d'accords d'extradition entre Hongkong et ces trois pays occidentaux. "Ces actions erronées (...) ont gravement porté atteinte aux fondements de la coopération judiciaire", avait déploré Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.


Loading...

Related posts:

No responses yet for "Ces pays qui renoncent à ratifier l'accord d'extradition avec Hongkong"

Post a Comment

Loading...