Canadiens détenus en Chine: Pékin a ignoré une demande de Justin Trudeau

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Justin Trudeau, le 7 mars, à Ottawa. 
OTTAWA | La Chine a ignoré en début d’année une demande de dialogue de Justin Trudeau
dans le but d’éviter une escalade de la crise diplomatique entre Ottawa et Pékin, ont révélé mercredi les services du premier ministre canadien.
Le dirigeant libéral a demandé en janvier à s’entretenir au téléphone avec son homologue Li Keqiang pour «plaider personnellement» en faveur de la libération immédiate de deux Canadiens arrêtés en décembre, dont un ancien diplomate, a indiqué une porte-parole du premier ministre, Chantal Gagnon.
M. Trudeau souhaitait aussi lancer un appel à la clémence pour l’un des deux autres Canadiens qui ont ensuite été condamnés à mort pour trafic de drogue, a-t-elle ajouté. «Nous avons aussi directement fait appel à la clémence auprès de hauts responsables chinois», a-t-elle précisé.
Ces révélations interviennent alors que de plus en plus de voix s’élèvent au Canada pour que M. Trudeau accroisse la pression sur la Chine afin qu’elle relâche l’ancien diplomate Michael Kovrig et le consultant et homme d’affaires Michael Spavor, tous deux «détenus arbitrairement», selon Ottawa.
Ils ont été détenus dans la foulée de l’arrestation, le 1er décembre à Vancouver, d’une dirigeante du géant chinois Huawei, Meng Wanzhou, à la demande des autorités américaines qui réclament son extradition.
La Chine soupçonne M. Kovrig, qui travaillait au moment de son arrestation pour l’institut de recherche International Crisis Group, d’espionnage. Michael Spavor est suspecté d’avoir transmis illégalement à M. Kovrig des secrets d’État.
M. Trudeau rétorque que tous deux sont «détenus pour des raisons politiques».
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, avait déclaré en mai avoir cherché à s’entretenir avec son homologue chinois, Wang Yi, mais en vain.
Dans son bras de fer avec Pékin, Ottawa a obtenu le soutien de ses alliés, y compris l’Union européenne, l’Otan et le G7.
Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei, a pour sa part été libérée sous conditions et vit dans l’une de ses propriétés à Vancouver en attendant le début des audiences sur la demande des États-Unis, le 20 janvier 2020.
Par le Journal de Montréal
 
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