France: Quatre candidats pour prendre la tête du PS, un baron et un contre-congrès

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Conseil national du PS à Paris à la Maison de la chimie le 27 janvier.
Ils seront quatre à briguer le poste de premier secrétaire. Batho n’a pas été admise mais veut faire
entendre sa voix.
Un samedi après-midi à deux ambiances. La première sans suspense : comme prévu, Luc Carvounas, Stéphane Le Foll, Olivier Faure et Emmanuel Maurel postulent officiellement au poste de premier secrétaire du PS. Quatre hommes. Ils étaient présents lors du Conseil national du parti à la Maison de la chimie, à Paris. La direction a validé leur dossier. Face à la presse, les uns et les autres ont étalé leurs forces. Une manière de se tester avant de partir en campagne, pour présenter leur programme aux militants, enfin ceux qui restent, à travers le pays.
Olivier Faure, le chef des députés socialistes, ne perd pas de temps. Il sera ce dimanche à Pantin (Seine-Saint-Denis) pour une première (grande) réunion avec les militants et les élus du département qui soutiennent sa candidature. Le match est lancé. D’ici le congrès, les 7 et 8 avril à Aubervilliers, on aura peut-être l’occasion d’assister à des débats entre les candidats dans les différentes fédérations et sections. C’est le désir des militants – et comme tous les prétendants au poste de premier secrétaire désirent mettre les invisibles du parti sur le devant de la scène afin de partager les pouvoirs, on les voit mal refuser la demande.

«Baron noir»

La seconde ambiance était un peu différente. Pas de très grand suspense mais un scénario digne des socialistes. Delphine Batho d’abord : comme prévu, elle s’est pointée à la Maison de la chimie avec son texte d’orientations – le titre, «Mitterrand réveille-toi, ils sont tous devenus fous !» –, et sans les parrainages (5% des membres du Conseil national, soit 16 signatures). Et pour être candidat, il faut un texte et des parrains. La députée des Deux-Sèvres a refusé les règles du jeu : elle estime que les modalités ne sont pas démocratiques. Avant de quitter les lieux, elle a livré ses impressions aux journalistes sous les regards malveillants et les «pffff !» de plusieurs socialistes qui passaient derrière son dos. Oui, Delphine Batho n’a pas beaucoup de copains au PS. Elle prend «acte» de la décision mais elle ne rend pas les armes. Elle souhaite se balader dans le pays, rencontrer les militants pour présenter son texte et débattre sur l’avenir du parti qu’elle ne compte pas quitter. Elle appelle ça un «contre-congrès comme le festival off d’Avignon». On n’arrête pas le progrès au PS.
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Samedi, toujours dans la seconde ambiance, il y avait un grand absent. Une ombre. Un socialiste qui fait le tour des médias depuis des mois pour annoncer, plus ou moins, sa candidature. Son nom était dans plusieurs bouches. Des rumeurs circulaient. «Un collègue l’a aperçu au café du coin», «je crois qu’il va venir avec son texte et ses parrainages», «on m’a dit qu’il était en train de dealer avec Carvounas»… La vérité c’est qu’il n’est jamais venu à la Maison de la chimie et qu’il ne sera pas candidat au poste de premier secrétaire. Et lorsqu’une collègue lui a envoyé un message pour prendre de ses nouvelles, Julien Dray a répondu : «Je suis parti voir Baron noir À défaut de prendre la tête du PS, il entretient le mythe et c’est déjà pas mal.


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